Prête pour l’aventure d’une vie? Le mont Fuji se dresse majestueusement à l’horizon, attendant que vous releviez son défi! J’ai gravi ce géant il y a deux étés, et cette expérience reste gravée dans ma mémoire comme l’un de mes plus beaux souvenirs au Japon. L’ascension demande préparation et détermination, mais la récompense est incomparable: un lever de soleil flamboyant vu depuis le toit du Japon. Alors enfilez vos chaussures de randonnée et suivez le guide!
Sommaire
Préparer son ascension du mont Fuji
Le mont Fuji, ce volcan emblématique culminant à 3776 mètres, n’est pas une montagne à prendre à la légère. La saison officielle d’ascension s’étend de début juillet à mi-septembre. Hors de cette période, les refuges sont fermés et les conditions météorologiques peuvent devenir dangereuses. Lors de mon premier voyage, j’avais raté cette fenêtre d’opportunité et j’ai dû patienter une année entière pour réaliser ce rêve!
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La réservation d’un refuge est fortement recommandée pendant la haute saison. Ces abris permettent de fractionner l’ascension et de s’acclimater à l’altitude. Mon conseil: réservez au moins deux mois à l’avance, surtout si vous prévoyez de grimper un week-end ou pendant Obon (mi-août).
Pour accéder au pied du mont Fuji, plusieurs options s’offrent à vous. Des bus partent régulièrement des gares de Shinjuku et Kawaguchiko, vous déposant à la 5e station (altitude 2300m), point de départ le plus populaire. C’est d’ailleurs à cet endroit que commence la véritable randonnée en montagne qui nécessite un équipement adapté.
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Concernant l’équipement indispensable, voici une liste qui vous sauvera la mise:
- Chaussures de randonnée imperméables et rodées
- Vêtements chauds et imperméables (système multicouche)
- Lampe frontale (pour l’ascension nocturne)
- Bâtons de marche
- Provisions et eau (minimum 2 litres)
- Protection solaire et lunettes de soleil
Ne sous-estimez jamais les variations de température! Au sommet, même en plein été, le thermomètre peut descendre en dessous de zéro. Mon expérience m’a appris que la différence peut atteindre 20°C entre la base et le sommet.
Routes et tactiques d’ascension
Quatre sentiers principaux mènent au sommet: Yoshida, Subashiri, Gotemba et Fujinomiya. La voie Yoshida est la plus fréquentée, avec parmi les plus le plus grands nombre de refuges. C’est celle que j’ai empruntée lors de ma première ascension, idéale pour les débutants. Si vous préférez éviter les foules, Subashiri offre un cadre plus naturel et moins touristique.
La stratégie la plus courante consiste à grimper l’après-midi jusqu’à un refuge situé entre la 7e et 8e station, s’y reposer quelques heures, puis repartir vers 1-2h du matin pour atteindre le sommet avant l’aube. Cette tactique permet d’assister au « Goraiko », le mythique lever de soleil vu du sommet, un spectacle à couper le souffle que j’ai eu la chance de photographier entre deux nuages!
Pour ceux qui pratiquent régulièrement la marche nordique comme sport quotidien, l’ascension sera plus facile grâce à une meilleure endurance et technique de marche.

Voici un tableau récapitulatif des quatre itinéraires principaux:
Sentier | Durée moyenne (montée) | Niveau de difficulté | Particularités |
---|---|---|---|
Yoshida | 5-7h | Modéré | Le plus fréquenté, nombreux refuges |
Subashiri | 5-8h | Modéré | Moins fréquenté, forêt dense |
Gotemba | 7-10h | Difficile | Le plus long, descente rapide dans le sable |
Fujinomiya | 4-7h | Difficile | Le plus direct, rocheux et raide |
Lors de ma dernière expédition, j’ai opté pour la descente via Gotemba. Cette technique appelée « osunabashiri » (glissade sur sable volcanique) permet de dévaler la pente en un temps record! Une expérience exaltante qui rappelle presque les sensations qu’on retrouve dans la randonnée en VTT sur des pentes abruptes.
Défis et récompenses du sommet
Le mal d’altitude représente le principal obstacle pour de nombreux grimpeurs. Les symptômes incluent maux de tête, nausées et vertiges. Lors de mon ascension, j’ai croisé plusieurs personnes contraintes de rebrousser chemin. Pour limiter ce risque, montez progressivement et prenez le temps d’acclimater votre corps. Des comprimés contre le mal d’altitude sont disponibles en pharmacie au Japon.
Les températures extrêmes constituent un autre défi. J’ai enfilé jusqu’à cinq couches au sommet malgré une journée d’été! Le vent peut être particulièrement violent, avec des rafales dépassant parfois 70 km/h. Gardez toujours des vêtements secs dans un sac étanche.
Mais tous ces efforts sont largement récompensés lorsque vous atteignez le sommet. Le cratère béant du volcan offre un spectacle saisissant, tandis que le panorama à 360° vous permet d’admirer les lacs environnants et même Tokyo par temps clair. La sensation d’accomplissement est indescriptible lorsqu’on se tient sur ce sommet mythique que les Japonais vénèrent depuis des siècles.
Une tradition incontournable consiste à faire le tour du cratère (environ 1h30). Ne manquez pas non plus d’envoyer une carte postale depuis le bureau de poste le plus haut du Japon! J’ai envoyé des cartes à ma famille avec le tampon officiel du mont Fuji, un souvenir précieux pour tous.
Si vous êtes chanceux comme je l’ai été en août dernier, vous pourrez observer le phénomène rare de l’ombre triangulaire parfaite que projette le mont Fuji au lever ou au coucher du soleil. Ce spectacle naturel, nommé « Fujisan no Kage » (l’ombre du Fuji), vaut à lui seul tous les efforts de l’ascension!
L’héritage culturel du mont sacré
Au-delà de l’exploit sportif, gravir le Fuji-san représente une immersion dans la spiritualité japonaise. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2013, ce volcan est considéré comme sacré depuis l’an 663. Les Japonais disent que « celui qui ne gravit pas le mont Fuji une fois dans sa vie est un fou, celui qui le gravit deux fois est deux fois plus fou. » Cette citation m’a fait sourire lors de ma deuxième ascension!
Tout au long du parcours, vous découvrirez des sanctuaires shinto où les pèlerins déposent des offrandes. Ne manquez pas le Kusushi-jinja au sommet, où les grimpeurs prient traditionnellement pour un retour sain et sauf.
Pour vivre pleinement cette expérience culturelle, essayez de vous joindre aux chants traditionnels « Rokkon Shōjō » que les Japonais entonnent parfois pendant l’ascension. Ces mélodies rythmées aident à maintenir un bon tempo de marche et créent une atmosphère unique de communion avec la montagne.
Le soir venu dans les refuges, partagez un bol de ramen chaud avec vos compagnons d’ascension venus des quatre coins du monde. Ces moments d’échange resteront gravés dans votre mémoire, tout comme cette silhouette parfaite qui vous accompagnera désormais dans vos plus beaux souvenirs du Japon.
- 🗻 Ascension uniquement en été
- Planifier l’aventure entre début juillet et mi-septembre pour des conditions sécurisées.
- 🏠 Hébergement indispensable
- Réserver un refuge au moins deux mois à l’avance pour fractionner l’ascension.
- 🧳 Équipement adapté
- Prévoir chaussures imperméables, vêtements chauds, lampe frontale et minimum 2 litres d’eau.
- 🛣️ Plusieurs itinéraires possibles
- Choisir entre Yoshida (populaire), Subashiri (naturel), Gotemba (long) ou Fujinomiya (direct).
- 🌅 Stratégie optimale
- Monter l’après-midi jusqu’à un refuge, puis repartir vers 1-2h du matin pour le lever de soleil.
- 🤢 Risque de mal d’altitude
- Monter progressivement pour éviter maux de tête et nausées, prévoir des médicaments adaptés.
- 🌋 Expérience culturelle complète
- Visiter les sanctuaires shinto et partager des moments avec des randonneurs du monde entier.